Les activités d’embauche en Afrique du Sud se sont contractées de 11 % au premier trimestre 2024, avec de plus en plus de demandeurs d’emploi qui rivalisent pour les rares postes disponibles, selon « CareerJunction », principale plateforme de recrutement en ligne dans le pays.
« Ce ralentissement de l’activité d’embauche sur le marché du recrutement sud-africain peut être en partie attribué à l’incertitude économique actuelle », a souligné le portail dans une nouvelle enquête, notant que l’instabilité, qu’elle soit nationale ou mondiale, freine la confiance et les investissements des entreprises.
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De même, il a signalé que des facteurs tels que les fluctuations des prix des matières premières, l’instabilité politique ou les changements dans les politiques gouvernementales peuvent tous contribuer à l’incertitude économique.
« Aucun des quatre secteurs spécifiques examinés n’a connu d’augmentation de l’activité d’embauche durant la période sous revue, en l’occurrence les bureaux et services de support (-9 %), les entreprises et gestion (7%), la finance (-9 %) et l’informatique (-26 %) », a-t-on poursuivi.
Par ailleurs, CareerJunction a relevé que l’engagement des demandeurs d’emploi a augmenté de manière significative entre le premier trimestre 2023 et le premier trimestre 2024 (13 %), ce qui révèle une concurrence accrue sur le marché de l’emploi.
L’Agence gouvernementale des statistiques « Stats SA » a révélé récemment que le taux de chômage en Afrique du Sud a atteint 32,9 % au 1er trimestre 2024, soit une hausse de 0,8 % par rapport au trimestre précédent.
Selon des chiffres officiels, le nombre de chômeurs a considérablement augmenté au cours de la dernière décennie, passant de 4,8 millions au quatrième trimestre 2013 à plus de 8 millions actuellement, soit plus de 3 millions de personnes supplémentaires.
Depuis la pandémie de la Covid-19, la crise du chômage s’est aggravée avec un taux qui est passé de 30,1 % au premier trimestre 2020 à près de 33 % actuellement, ce qui signifie que la création d’emplois ne suit pas le rythme des nouveaux entrants sur le marché du travail.