Afrique du Sud : Les autorités peinent à trouver où héberger les sans-abris

Afrique du Sud

Les réfugiés et les sans-abris de la province du Cap occidental, sud-ouest de l’Afrique du Sud, attendent toujours d’être relogés, alors que les autorités du pays peinent à leur trouver des endroits appropriés, rapportent lundi les médias sud-africains.

Dix jours après le début du confinement total du pays mis en place le 27 mars dernier en vue de faire face à la propagation du coronavirus (covid-19), la situation devient de plus en plus préoccupante pour cette population vulnérable qui manque des équipements sanitaires les plus élémentaires pour se protéger contre la pandémie, précisent les médias.

Des chiffres officiels rendus publics dimanche montrent que le bilan des infections au Coronavirus a grimpé à 1.655.

Le bras de fer entre les populations concernées, le conseil de la ville du Cap et le gouvernement central au sujet des plans de recasement est derrière cette situation qui dure depuis l’expulsion de plus de 600 réfugiés d’une église au centre de la ville du Cap, indiquent les médias.

Cette expulsion effectuée par la police sud-africaine a été non conforme aux accords signés par l’Afrique du Sud, a indiqué le maire de la ville, Dan Plato, notant que l’ancienne base militaire réservée à cet effet n’était pas encore prête pour accueillir les immigrés.

Ces réfugiés avaient établi un camp devant l’église méthodique du Cap depuis octobre 2019, après avoir été violemment délogés des locaux du Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR).

Ils campaient sur place notamment pour exiger davantage de protection après la vague d’attaques xénophobes qui a déferlé sur l’Afrique du Sud l’année dernière. Ils réclamaient également de quitter le pays vers un endroit plus sûr.

En septembre 2019, une vague d’émeutes xénophobes a secoué plusieurs villes sud-africaines, notamment Johannesburg et Pretoria, faisant au moins 12 morts.