Les 95 ressortissants libyens, arrêtés lors d’un raid organisé dans un «camp militaire» secret situé dans une ferme à Mpumalanga, en Afrique du Sud, ne seront pas expulsés, mais poursuivis en justice, a indiqué lundi l’Autorité nationale des poursuites (NPA).
«Ces ressortissants libyens seront poursuivis pour fausses déclarations dans leurs demandes de visas et c’est le seul chef d’accusation qui pèse sur eux à ce stade», a déclaré la porte-parole du NPA, Monica Nyuswa, aux médias devant le tribunal de première instance de White River.
Elle a précisé que les mis en cause comparaîtront devant le tribunal aujourd’hui pour cette accusation et que l’affaire sera reportée ensuite pour des enquêtes plus approfondies.
Pour sa part, le porte-parole de la police de Mpumalanga, Donald Mdluli, n’a pas non plus exclu la possibilité de charges supplémentaires après la découverte de marijuana et de cocaïne dans la ferme. Il a déclaré aux médias qu’une enquête a été ouverte pour déterminer si la drogue, qui a été envoyée au laboratoire scientifique de la police à Pretoria, appartient aux Libyens.
«Aucun individu n’a été trouvé en possession de cette drogue, mais elle a été retrouvée dans les locaux et nous avons donc dû la confisquer», a indiqué M. Mdluli.
Vendredi dernier, les suspects ont été appréhendés lors d’un raid conjoint dans une ferme de White River (270 km de Pretoria), qui est accréditée comme centre de formation à la sécurité, mais qui aurait été utilisée comme camp d’entraînement militaire illégal, selon la police.
Elle a précisé que du matériel d’entraînement militaire, notamment des armes à feu sous licence, a été découvert sur place.
Selon le ministre de l’Intérieur, Leon Schreiber, les suspects sont entrés en Afrique du Sud avec des visas obtenus en Tunisie grâce à une «fausse déclaration». Le ministère a depuis révoqué les visas acquis de manière irrégulière pour violation de la loi sur l’immigration.
Pour sa part, la porte-parole de la police nationale, Athlenda Mathe, a déclaré que «les Libyens s’étaient présentés de manière erronée dans leurs demandes de visa», arguant qu’ils prétendaient venir en Afrique du Sud pour suivre une formation d’agents de sécurité.
Avec MAP