Afrique du Sud : Le procès pour corruption de Zuma fixé pour le 11 avril

Zuma

Le procès pour corruption de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a été fixé pour le 11 avril prochain, après le rejet par la justice de sa dernière demande visant à récuser le procureur général chargé de son affaire.

M. Zuma avait saisi la Cour suprême d’appel (SCA) suite au rejet, fin janvier, de sa tentative de faire retirer le procureur Billy Downer de son procès à travers une demande à la Haute Cour de Pietermaritzburg (540 km de Pretoria).

Mais la SCA a jugé qu’il n’y avait aucune raison impérieuse d’entendre un appel pour contester la décision déjà rendue à ce sujet.

Pour sa part, l’Autorité nationale des poursuites pénales (NPA) a déclaré qu’elle se concentrerait désormais sur le procès tant attendu de M. Zuma, prévu pour le mois prochain. Le porte-parole de la NPA, Mthunzi Mhaga, a relevé, à cet égard, que M. Downer était un procureur crédible et qu’il resterait sur l’affaire.

Selon l’ancien président, M. Downer est « partial » et pourrait « compromettre son procès ». « Il n’est pas nécessaire d’être avocat pour comprendre que vous ne pouvez pas obtenir un procès équitable si le procureur est compromis », a déclaré le porte-parole de la Fondation Zuma, Mzwanele Manyi.

M. Zuma est poursuivi dans le cadre de plusieurs affaires de corruption datant de ses deux mandats de président (2009-2018). En juin 2021, il a été reconnu coupable d’outrage au tribunal par la Cour constitutionnelle et condamné à 15 mois d’emprisonnement pour avoir refusé d’obéir aux ordonnances de comparaître devant la Commission judiciaire d’enquête sur les allégations de capture d’État.

Son procès pour corruption a été reporté à plusieurs reprises. Il devait comparaître devant la Haute Cour de Pietermaritzburg pour des accusations de corruption liées à un marché d’armes conclu en 1999 avec la société française Thales.

L’ancien chef d’État fait face actuellement à 16 chefs d’accusation de fraude, de corruption et de racket. Le fabricant d’armes Thales a également été inculpé après des allégations de paiement à Zuma d’un pot-de-vin de 4 millions de Rands (près de 235.000 euros).

Avec MAP