Afrique du Sud : Le gouvernement n’a pas les moyens pour employer les médecins au chômage (ministre)

Afrique du Sud

Le gouvernement sud-africain n’a pas les moyens nécessaires pour employer près de 700 médecins au chômage en Afrique du Sud, a indiqué mardi le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

Plus de 1 000 médecins au chômage sont descendus, jeudi dernier, dans les rues de Pretoria pour réclamer des emplois.

S’exprimant lors d’un point de presse, M. Phaahla a déclaré que cette année, l’ Association médicale sud-africaine et son homologue syndicale avaient soumis au ministère de la Santé les noms de 825 médecins à la recherche d’un emploi.

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« Nous ne sommes pas dans la meilleure des situations », a admis le ministre à propos du nombre élevé de médecins au chômage, soulignant les défis financiers auxquels est confronté le secteur de la santé, notamment le coût élevé de l’emploi qui absorbe une part importante des budgets provinciaux de santé.

Cette situation est exacerbée par les augmentations de salaires, dont un ajustement notable de 7,5%, qui, malgré un allègement partiel du Trésor national, exerce toujours une pression considérable sur les budgets départementaux.

«Le coût de l’emploi est extrêmement élevé et atteint jusqu’à 65 % des budgets annuels dans certains cas», a révélé M. Phaahla, ce qui rend encore plus complexe le défi que représente l’embauche de professionnels de santé supplémentaires.

Le syndicat de l’Association médicale sud-africaine (Samatu) a lancé, jeudi, une marche dans les provinces de Gauteng, le Cap oriental et le KwaZulu-Natal contre le chômage des médecins malgré les pénuries dans le secteur de la santé.

« La marche a pour but de dénoncer le sort de plus d’un millier de médecins au chômage dans le pays, car nous savons tous que le système de santé sud-africain est plongé dans une crise et nous ne pouvons donc pas avoir de médecins assis à la maison », a déclaré le Secrétaire général du syndicat, Cédric Sihlangu.

Et d’ajouter qu’«il ne s’agit pas seulement de médecins au chômage, mais aussi d’un système de santé défaillant qui a besoin de leur expertise».