Les difficultés d’organisation au sein du Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, les querelles internes et le factionnalisme constituent un problème majeur, a affirmé mardi son Secrétaire général, Fikile Mbalula.
«Il est urgent de résoudre les querelles internes de l’ANC, qui affectent sa stabilité, les signes montrant que le factionnalisme fait plus de mal que de bien au parti», a déclaré M. Mbalula lors d’une conférence de presse sur l’évaluation des piètres performances électorales du parti au pouvoir.
Lors des élections générales du 29 mai dernier, le Congrès national africain a perdu, pour la première fois depuis 30 ans, sa majorité absolue au Parlement en n’obtenant que 40% des suffrages exprimés. Affaibli lors de ce scrutin, l’ANC a été contraint de nouer des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition.
«Nous n’avons pas réussi à nous en sortir en tant que force par rapport aux objectifs que nous nous étions fixés», a encore reconnu M. Mbalula. Il a de même déclaré que le parti de Nelson Mandela allait désormais se concentrer sur les élections locales de 2026, en particulier dans les provinces où il a obtenu de mauvais résultats lors des élections générales de cette année.
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«Le parti souhaitait éviter une répétition des revers électoraux importants auxquels il a été confronté lors des élections du 29 mai», a-t-il dit.
Mercredi dernier, l’ancienne ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud et membre du parti, Naledi Pandor, a mis en garde que l’ANC continuera à faire face à un déclin électoral s’il n’effectue pas de changements dans ses rangs et s’il ne répond pas activement aux besoins des Sud-africains.
«Si l’ANC ne procède pas à sa restructuration pour restaurer la confiance des citoyens et si les manquements persistent, son déclin électoral est inéluctable», a déclaré Mme Pandor aux médias.
Pour sa part, l’ancien Président Thabo Mbeki a indiqué que le processus de renouvellement de l’ANC n’avait pas été mené à bien car il abrite toujours des individus corrompus.
«Le Congrès national africain ne peut pas lutter efficacement contre la corruption de ses membres sans se renouveler», a-t-il soutenu.