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Afrique du Sud: Le chômage des jeunes, une urgence morale

Le taux de chômage des jeunes en Afrique du Sud, qui atteint 32,9 %, n’est pas seulement un sérieux problème économique, mais aussi une «urgence morale», a indiqué le vice-président, Paul Mashatile, lundi à Potchefstroom (180 km de Pretoria).

«Le gouvernement reconnait que la situation des jeunes dans le pays reste intenable et indésirable», a déclaré Mashatile dans un discours à l’occasion de la commémoration de la Journée de la jeunesse, notant que le chômage touche l’ensemble de la société sud-africaine et exige une action urgente de tous les acteurs, à savoir le gouvernement, les entreprises et la société civile.

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Il a soutenu que l’exécutif se doit de s’attaquer aux défis structurels de l’économie, afin de remédier aux inégalités et à l’inadéquation des compétences entre l’éducation et les besoins du marché du travail.

Et de faire constater que les jeunes en Afrique du Sud ne vivent pas l’avenir qu’ils espéraient et que beaucoup d’entre eux ne parviennent pas à trouver du travail, en particulier ceux âgés de 15 à 24 ans. Cela se produit dans un contexte de taux de chômage élevés, d’inégalités et de manque d’accès aux opportunités, a-t-il regretté.

Selon l’Agence des statistiques, les jeunes âgés de 15 à 34 ans représentent un peu plus de la moitié de la population en âge de travailler dans le pays, soit environ 20,9 millions de personnes.

«Ce qui est également profondément inquiétant, c’est le nombre croissant de jeunes qui ne sont ni scolarisés, ni employés, ni en formation», a déclaré le vice-président, précisant que ce chiffre s’élève actuellement à 3,8 millions.

L’Afrique du Sud est en proie à l’un des taux de chômage les plus élevés au monde. Ce taux est de 45 % chez les 15-34 ans, dont beaucoup survivent grâce à de petits boulots informels.

Trois décennies après la fin de l’apartheid, les Sud-africains noirs restent particulièrement pénalisés par l’héritage du système de ségrégation raciale. Les déclarations du gouvernement faisant de la lutte contre le chômage des jeunes l’une de ses priorités ne convainquent pas les chômeurs, qui estiment que ce fléau est structurel.

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