Les problèmes de santé mentale chez les jeunes sud-africains suscitent de profondes préoccupations, ce qui requiert une attention urgente de la part des autorités compétentes, a indiqué mardi le Conseil de recherche médical sud-africain (SAMRC).
«Le fardeau d’une mauvaise santé mentale pèse lourdement sur les jeunes sud-africains qui sont exposés dans un âge très précoce à de multiples facteurs de risque, tels que la violence, la maltraitance, l’insécurité alimentaire et financière et la pauvreté», ont déclaré dans une tribune des chercheurs au sein du Centre.
Soulignant que les trois quarts des problèmes de santé mentale apparaissent avant l’âge de 25 ans, ils ont expliqué que cette situation est exacerbée en raison des difficultés économiques que traverse le pays, avec des taux de chômage, de pauvreté et d’inégalité parmi les plus élevés au monde.
«Il s’agit là d’une source de préoccupation majeure, car l’Afrique du Sud a une population jeune qui est exposée à un risque accru de toxicomanie, de criminalité et de développement de problèmes de santé physique qui affectent son bien-être et sa stabilité financière», a-t-on poursuivi.
L’équipe de recherche a relevé également que la négligence des problèmes de santé mentale, en particulier parmi les jeunes, persiste en raison de plusieurs difficultés liées au manque de ressources financières et à l’absence de programmes de prévention.
Elle a précisé que la stigmatisation entourant la maladie mentale continue d’être un obstacle important, alimentée par des malentendus culturels, la peur d’être jugé ou le manque de connaissances en la matière, empêchant les individus de rechercher le soutien dont ils ont besoin.
«De plus, l’accès limité aux services de santé mentale, aggravé par les différences socio-économiques et le sous-investissement dans les infrastructures de santé mentale, prive de nombreux jeunes de soins opportuns et abordables», a-t-on signalé.