Afrique du Sud : La corruption et les controverses ont affaibli le parti au pouvoir « ANC » (Président)

La corruption et les controverses impliquant les hauts dirigeants du parti du Congrès national africain (ANC/au pouvoir) ont affaibli cette formation politique et approfondi le gap qui sépare le parti et le peuple, a affirmé vendredi soir le Président sud-africain et président du parti, Cyril Ramaphosa.

A moins que les défis de l’ANC ne soient résolus, ils risquent « de rendre notre société sans gouvernail, à un moment où un leadership ferme fondé sur des principes claires est nécessaire », a souligné Ramaphosa dans son discours à l’occasion du 109ème anniversaire de la création de l’ANC.

Mettant en garde que ces conflits internes «nous consument et nuisent au travail que nous devons faire pour unir et transformer notre société», il a affirmé que les membres du parti qui sont poursuivis pour corruption seront «sommairement suspendus».

«Les membres de l’ANC qui ne donnent pas d’explication acceptable ou ne se retirent pas volontairement alors qu’ils font face à des procédures disciplinaires, d’enquêtes ou de poursuites judiciaires, seront sommairement suspendus», a souligné Ramaphosa.

Le chef de l’État a de même soutenu que «l’unité ne peut pas être utilisée pour protéger les personnes impliquées dans des actes répréhensibles, mais doit être fondée sur un engagement commun envers les valeurs fondamentales de l’ANC et au service du peuple de l’Afrique du Sud».

Les allégations de corruption qui se sont multipliés contre plusieurs hauts responsables de l’ANC ont approfondi les divisions au sein du parti de Nelson Mandela.

En novembre dernier, un mandat d’arrêt a été émis contre le Secrétaire général de l’ANC, Ace Magashule, poursuivi pour son rôle présumé dans un contrat d’audit dont la valeur est estimée à 255 millions de rands (plus de 16 millions de dollars), alors qu’il était premier ministre de la province du Free State.

La Commission d’intégrité du parti avait statué en décembre que M. Magashule doit se retirer de ses fonctions, en attendant l’issue de son affaire de corruption devant la justice.

Avec MAP