La hausse des attaques et des meurtres dans les fermes agricoles en Afrique du Sud est une véritable source d’inquiétude, surtout que la plupart de ces incidents ne sont pas déclarés à la police, a indiqué, mercredi, l’Initiative agricole d’Afrique australe (Saai).
«De janvier à mai de cette année, 10 meurtres et 72 attaques de fermes ont été signalés, soit une nette augmentation par rapport à la même période de l’année dernière», a déclaré le coordinateur du développement de Saai, Leon Lourens.
Il a expliqué que les attaques contre les fermes, les vols de bétail et la chasse illégale, qui constituent la criminalité rurale en Afrique du Sud, étaient sous-estimés par le Service de la police.
En mai, le ministre de la Police, Senzo Mchunu, a pourtant déclaré qu’il y avait eu une diminution des attaques contre les fermes, avec six incidents enregistrés au premier trimestre, contre 12 au cours du trimestre précédent.
M. Lourens a indiqué qu’une comparaison entre les statistiques d’ONG et la base de données du Service de police sud-africain (Saps) révèle des divergences choquantes. Seulement 50 % de tous les incidents de vol de bétail signalés par des structures organisées et 15 % de tous les incidents de chasse illégale sont enregistrés dans le système de police, a-t-il précisé.
«Ces différences indiquent que peu de crimes sont signalés dans les zones rurales, ce qui conduit à une mauvaise interprétation des tendances de la criminalité dans le pays», a-t-il ajouté.
L’Initiative agricole d’Afrique australe a exprimé des craintes que l’absence de chiffres officiels sur ces cas non seulement entrave les enquêtes, mais compromette également la capacité de l’État à gérer efficacement la criminalité en zone rurale.
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Dans le continent, l’Afrique du Sud détient le record de criminalité, ce qui en fait le pays le plus dangereux en Afrique. Le Nigéria et l’Angola suivent, se classant respectivement deuxième et troisième.
L’Afrique du Sud a enregistré près de 6800 meurtres au cours du premier trimestre 2025, selon le ministère de la Police, qui précise que plus de 17 000 enlèvements ont eu lieu dans le pays durant l’année dernière.
