L’Université historique de Fort Hare, en Afrique du Sud, a fermé ses portes jeudi après que des violences étudiantes ont entraîné l’incendie de plusieurs bâtiments sur son campus, provoquant une réaction de la direction et l’interpellation de plusieurs suspects.
« La direction de l’université exprime une profonde déception et regret que les actions de quelques-uns aient mis en danger la sécurité de l’ensemble de la communauté universitaire », a déclaré le vice-chancelier de l’Université Sakhela Buhlungu, qui a ordonné l’expulsion de l’ensemble du campus pour « l’intérêt des étudiants ».
L’Université a indiqué que plusieurs bâtiments, dont les bureaux principaux de l’administration et des affaires étudiantes sur le campus principal, ont été incendiés.
« Les derniers événements, y compris la destruction à grande échelle de biens, indiquent que nous faisons face à des problèmes beaucoup plus graves, avec une composante significative de violence et de criminalité », a déploré M. Buhlungu, dont les étudiants en colère réclament le départ.
La presse locale rapporte qu’au moins six bâtiments ont été incendiés, tandis que d’autres, notamment les installations agricoles et celles des affaires étudiantes, ont été ravagées, assurant que les dégâts sont estimés entre 250 et 500 millions de rands.
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La police a indiqué que la situation restait « tendue », ajoutant que huit suspects âgés de 22 à 33 ans ont été interpellés pour violences publiques et cambriolages.
Lors de la manifestation de mercredi, deux étudiants ont été hospitalisés après avoir été blessés suite à des affrontements avec la police.
Les troubles ont éclaté lundi suite à des changements dans la gouvernance estudiantine, alors que le Conseil représentatif des étudiants sortant réclame la démission du vice-chancelier de l’université en raison de favoritisme présumé, de mauvaise gestion et de prolongation irrégulière de son mandat.
Fondée en 1916, l’Université de Fort Hare, située à Alice dans la province du Cap-Oriental, est l’une des plus anciennes d’Afrique du Sud.
Elle a été fréquentée par de nombreux militants anti-apartheid et leaders régionaux ayant combattu la colonisation, tels que Nelson Mandela en Afrique du Sud, l’ancien dirigeant du Zimbabwe Robert Mugabe et Seretse Khama du Botswana.
