Afrique du Sud: Grève nationale le 24 août

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Les plus grandes fédérations syndicales d’Afrique du Sud, Cosatu et Saftu, ont annoncé lundi une grève nationale pour le 24 août, en raison de l’inaction du gouvernement et du secteur privé face aux «perspectives économiques paralysantes» du pays.

A travers cette grève, les syndicats cherchent à exprimer leur colère et leur frustration face à la hausse du coût de la vie, aux coupures de courant incessantes, aux prix élevés du carburant et au taux de chômage record qui atteint 35 pour cent.

Cosatu, qui est un allié syndical clé du Congrès National Africain (ANC au pouvoir), a présenté ses plans pour paralyser l’économie cette semaine, dans le but d’amener le gouvernement à reconnaître la crise socio-économique à laquelle sont confrontés des millions de citoyens.

Louisa Modikwe de la fédération syndicale a déclaré que des membres se rendraient aux bâtiments de l’Union pour remettre un mémorandum au Président Cyril Ramaphosa concernant le cahier revendicatif.

Un piquet de grève aura lieu à Prasa Metrorail, dans le Western Cape, pour exiger un système de transport public plus fonctionnel, accessible et abordable. Plusieurs autres manifestations auront lieu dans les provinces du KwaZulu-Natal, le Limpopo et le Cap oriental où les travailleurs devraient marcher vers les bureaux de la compagnie publique d’électricité en détresse «Eskom».

Les syndicalistes appellent, notamment, à des investissements majeurs pour stimuler la croissance économique et créer davantage d’emplois.

Alors que les principales fédérations syndicales du pays disent que l’arrêt de l’économie est le seul moyen d’obliger le gouvernement sud-africain à agir de toute urgence pour remédier à la crise économique et sociale, les experts disent que cela pourrait faire sombrer encore plus l’économie.

L’économiste Isaac Matshego relève, à ce propos, qu’en descendant dans la rue, les travailleurs pourraient déstabiliser encore plus le pays et porter un coup dur à l’économie même que les syndicats essayaient de sauvegarder.

Pour sa part, l’économiste Dale McKinley estime que la rétention de la main-d’œuvre pourrait avoir peu d’impact, mais elle transmettrait un message crucial aux tenants du pouvoir.

Avec MAP