Afrique du Sud : Des scientifiques tirent la sonnette d’alarme pour sauver le poisson de sable

poisson de sable

Des scientifiques sud-africains ont tiré, jeudi, la sonnette d’alarme pour sauver le poisson de sable « Clanwilliam », l’une des espèces indigènes d’eau douce les plus menacées d’Afrique du Sud.

Les populations des poissons de sable « Clanwilliam » continuent de baisser à cause d’autres poissons prédateurs introduits des États-Unis, à la fin des années 1920, notamment le black bass et le bluegill, pour la pêche sportive, ont déploré les scientifiques qui relèvent du Freshwater Research Center.

Selon le chercheur Jeremy Shelton, cette bataille pour la survie menée par cette espèce de poissons migrateurs semble être perdue d’avance en l’absence d’interventions concrètes visant à les protéger.

« Très peu de poissons survivent jusqu’à l’âge adulte pour pouvoir se reproduire. Une population vieillissante ne peut pas survivre éternellement », a-t-il poursuivi, mettant l’accent sur la nécessiter de trouver un moyen d’aider les jeunes poissons à vivre assez longtemps dans un environnement hostile.

M. Shelton a précisé que le poisson de sable avait besoin d’être aidé immédiatement, exprimant les inquiétudes de la communauté scientifique que cette espèce risque de disparaisse très bientôt, « car il y en a si peu dans la nature. »

Pour sa part, le chercheur Leonard Flemming a fait savoir qu’il avait été témoin de la façon dont les poissons prédateurs mangeaient des bébés poissons de sable dans un affluent de la rivière Doring, dans la province du Cap occidental, où certains de ces poissons vivent encore.

M. Jeremy Shelton et ses collègues ont lancé le projet « Saving Sandfish » pour étudier ce poisson et trouver les moyens de le sauver. L’équipe a commencé ainsi à transplanter des bébés poissons de sable des rivières dans des barrages jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour survivre dans la nature.

Il y a des décennies, avant qu’un grand nombre de poissons prédateurs exotiques ne soient introduits dans les eaux sud-africaines, des vagues de poissons de sable migrateurs se dirigeaient vers l’amont des rivières d’Olifants et de Doring pour pondre leurs oeufs.

Avec MAP