Douze membres de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF) ont comparu, mardi devant le tribunal de première instance de Randburg, pour meurtre et enlèvement.
Les soldats sud-africains ont été arrêtés en juin en lien avec l’enlèvement et le meurtre de Frans Mathipa, un agent de la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (Hawks), a révélé l’Autorité nationale des poursuites (NPA).
La victime, qui a été abattue d’une balle dans la tête près de Hammanskraal, enquêtait sur l’implication présumée des forces armées spéciales SANDF dans l’enlèvement, quelques mois plus tôt, de deux ressortissants étrangers au Mall of Africa, à Johannesburg.
Avant son assassinat, l’enquêteur avait demandé une assignation à comparaître en vertu de l’article 205, afin d’obtenir des documents classifiés susceptibles de faire la lumière sur l’enlèvement des deux ressortissants étrangers.
Selon l’organisme Open Secrets, avant ou à la date limite fixée pour la SANDF pour répondre à la demande, Mathipa et des responsables de l’armée avaient convenu de suspendre la procédure le temps de négocier l’accès aux informations demandées.
L’Armée maintient que les agents se trouvaient au Mall of Africa pour un exercice d’entraînement et que l’enlèvement présumé des deux ressortissants était une coïncidence.
Bien que cela n’ait jamais été confirmé à l’époque, le porte-parole de la NPA, Phindi Mjonondwane, a déclaré que les hommes kidnappés pourraient également avoir été tués par les forces spéciales.
Toutefois, l’Armée a toujours nié les accusations selon lesquelles l’unité des forces spéciales serait rebelle, ajoutant que «les allégations de torture, d’arrestations illégales et de meurtre étaient fausses».