Afrique du Sud : 10 adultes sont victimes d’un AVC toutes les heures

AVC

En moyenne, 10 adultes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) toutes les heures en Afrique du Sud, représentant un coût humain, social et économique très élevé, a révélé mercredi la Fondation sud-africaine des maladies cardiaques (HSFSA).

Un total de 225 personnes meurent chaque jour en Afrique du Sud soit d’une maladie cardiaque soit d’un AVC, a déclaré la fondation à l’occasion du mois de la sensibilisation aux accidents vasculaires cérébraux, soulignant la nécessité de se souvenir du fardeau élevé de ces troubles de santé sur les citoyens.

La directrice générale de la HSFSA, Pamela Naidoo, a indiqué ainsi que l’obésité est un facteur contributif majeur à toutes ces conditions médicales, avec un impact négatif sur la société et l’économie, notant que cette maladie est évitable grâce à des choix comportementaux plus sains.

Revenant sur les causes de l’obésité dans le pays, elle a signalé que « les Sud-africains consomment trop de sucre, de sel, de mauvaises graisses, d’alcool et de tabac et n’obtiennent pas un sommeil de qualité ».

Mme Naidoo a ainsi fait savoir qu’un adulte sud-africain sur trois souffre d’hypertension, ce qui augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de crise cardiaque, d’insuffisance cardiaque et de maladie rénale.

Elle a relevé également que les AVC et les maladies cardiaques sont responsables d’un décès sur six en Afrique du Sud, tandis qu’environ 80 % de ces décès peuvent être évités par des choix de mode de vie.

Rappelant que 60% des femmes et 31% des hommes dans le pays sont en surpoids ou obèses, elle a préconisé de réduire les aliments à risque, d’arrêter le tabagisme et d’opter pour une consommation responsable.

Pour sa part, la directrice du Conseil sud-africain de la recherche médicale (SAMRC), Karen Hofman, a estimé que ces problèmes de santé systémiques nécessitent des interventions de haut niveau de la part des autorités sanitaires du pays.

« Au-delà de la réglementation et de la fiscalité, nous avons également besoin d’un meilleur étiquetage des aliments, d’un frein à la publicité d’aliments malsains auprès des enfants et de stratégies pour faire du mode de vie sain un choix facile pour les consommateurs », a-t-elle déclaré.

Mme Hofman a de même relevé que l’Afrique du Sud dépensait chaque année jusqu’à 50 milliards de rands (3 milliards de dollars) en coûts directs consacrés aux maladies cardiaques, au diabète et à l’hypertension artérielle via l’hospitalisation, les soins ambulatoires, les médicaments et la réadaptation.

Notant que les maladies liées à l’obésité étaient désormais plus courantes que le VIH/Sida en Afrique du Sud, elle a expliqué que les problèmes cardiovasculaires sont la principale cause de décès prématuré et d’invalidité dans le groupe des maladies non transmissibles en Afrique du Sud.

Avec MAP