L’Africa CEO Forum a annoncé le lancement de LEAD, une initiative visant à transformer la gouvernance publique et libérer le potentiel économique du continent africain.
Développé en partenariat avec l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P), la Fondation Aig-Imoukhuede, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), ce programme panafricain est conçu pour former une nouvelle génération de leaders en matière de politiques publiques qui pourront mener une transformation économique durable à travers le continent, indique un communiqué d’Africa CEO Forum.
Cette initiative répond à un paradoxe frappant qui a marqué la trajectoire du développement africain au cours des deux dernières décennies, relève la même source, notant que malgré une croissance économique quasi ininterrompue, les 1,4 milliard de citoyens du continent demeurent confrontés à d’importantes disparités dans la prestation des services publics, ce qui freine à la fois le développement économique et la qualité de vie.
« Nous avons observé des exemples remarquables de transformation dans les pays du Sud qui démontrent ce qu’il est possible d’accomplir lorsque l’excellence des politiques publiques devient le fondement du développement », a indiqué le Président de l’Africa CEO Forum, Amir Ben Yahmed, cité par le communiqué.
« Ces succès montrent qu’une gouvernance bien conçue peut être le moteur incontestable de la transformation économique », a-t-il souligné.
Et de noter que le lancement de LEAD intervient à un moment où plusieurs opportunités convergent, offrant ainsi à l’Afrique une occasion unique de transformer sa gouvernance.
D’une part, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), désormais opérationnelle et considérée comme la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ouvre des perspectives sans précédent en matière d’intégration économique.
Cependant, pour exploiter pleinement son potentiel économique estimé à 450 milliards de dollars, il faudra néanmoins disposer de capacités de mise en œuvre solides et assurer une coordination politique efficace, estime la même source.
Parallèlement, l’Afrique est confrontée à un ensemble complexe de défis émergents qui exigent des réponses politiques sophistiquées, notamment la croissance démographique, le changement climatique, les progrès rapides de l’intelligence artificielle (IA) ainsi que les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement.
Dans ce contexte, LEAD aura pour objectif de créer un réseau panafricain dynamique de jeunes fonctionnaires à fort potentiel, issus de tout le continent, qui partageront une vision commune de l’excellence dans le service et développeront les outils, la compréhension et les connaissances nécessaires pour élaborer des politiques dans leurs domaines respectifs.
Par ailleurs, chaque nouvelle promotion se réunira une fois par an et travaillera ensemble sur des priorités continentales telles que l’intégration commerciale, l’adaptation au changement climatique, la gouvernance de l’IA, la transformation numérique et la sécurité régionale.
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La première promotion de participants au programme LEAD se rendra sur le campus UM6P à Rabat, à la fin du mois d’août. Ils seront accompagnés par un groupe d’experts et de décideurs politiques sélectionnés pour soutenir leur apprentissage au cours de cette première édition.
LEAD bénéficie également du soutien solide d’acteurs engagés en faveur de l’excellence dans les politiques publiques et de la promotion de la bonne gouvernance.
Ainsi, BOAD, la Fondation ARISE, African Reinsurance Corporation (Africa Re), et ASAFO & CO font partie des partenaires qui mettent leur expertise et leurs ressources au service de la mission de LEAD.