La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) a récemment fait l’objet d’une évaluation par Fitch Ratings. Le rapport met en lumière plusieurs aspects clés de la solidité financière et de la gouvernance de la Banque, tout en suscitant des préoccupations quant à la perception du risque de crédit associé à certains emprunteurs souverains.
Dans son rapport, Fitch Ratings a souligné la forte capitalisation d’Afreximbank, en mettant en avant un « solide ratio fonds propres/actifs et garanties ». La Banque se distingue, en effet, par sa capacité exceptionnelle de génération interne de capital, ce qui lui permet de maintenir une position financière robuste face aux défis économiques. Cette reconnaissance est d’autant plus significative dans un contexte où de nombreuses institutions financières font face à des incertitudes croissantes.
Dans un communiqué conjoint, il est mentionné qu’Afreximbank opère selon des normes de transparence financière élevées, avec des états financiers conformes aux normes internationales d’information financière (IFRS), en particulier la norme IFRS 9. Cette norme encadre la classification des prêts et le traitement des prêts non performants (NPLs). Le rapport de notation indique que la définition des NPLs par Fitch diffère de celle utilisée par la Banque, qui s’appuie sur des informations prospectives pour évaluer la performance des prêts.
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Fitch a également reconnu la résilience financière d’Afreximbank, notant que la Banque opère avec un niveau élevé de garanties et de mécanismes d’atténuation du risque de crédit. De plus, elle a constitué des provisions significatives sur certaines expositions souveraines, ce qui permet de réduire l’impact financier potentiel de défauts de paiement. La notation de liquidité de la Banque, évaluée à « A », témoigne de la grande qualité de ses actifs de trésorerie, renforçant ainsi sa solidité globale.
Malgré ces points positifs, Fitch a attribué une perspective « négative » à la Banque, citant le risque de restructuration de la dette due à Afreximbank par certains emprunteurs souverains. Cette interprétation a été qualifiée d’erronée par la Banque, qui rappelle que le traité instituant Afreximbank, signé par 53 États africains, constitue un engagement contraignant. Afreximbank a clairement indiqué qu’elle ne participe à aucune négociation de restructuration de dette, conformément aux dispositions de son traité constitutif.
La solidité financière et la gouvernance rigoureuse d’Afreximbank sont essentielles pour l’accomplissement de son mandat. La Banque reste déterminée à soutenir ses pays membres dans la gestion de leurs défis économiques tout en favorisant une croissance durable par le commerce et le développement économique.
