Accusations criminelles: La démission du Président sud-africain n’est pas encore envisageable

Cyril Ramaphosa

La démission du Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, en raison des allégations criminelles auxquelles il fait actuellement face, n’est pas encore envisageable, a indiqué mercredi le vice-président, David Mabuza.

S’exprimant devant les députés à l’Assemblée nationale, M. Mabuza a déclaré que les gens ne devraient pas tirer de conclusions hâtives sur l’enquête visant à établir la responsabilité du chef de l’Etat dans le vol de millions de dollars américains dans sa ferme privée à Limpopo. «Les députés devraient permettre aux forces de l’ordre d’enquêter sur le vol à la ferme présidentielle du Limpopo sans aucune ingérence», a-t-il dit.

« Nous devrions permettre aux forces de l’ordre respectives d’enquêter sans notre ingérence et enfin de faire connaître leur enquête. S’ils veulent inculper le Président, ils le feront en temps voulu », a encore souligné le vice-président sud-africain.

Ramaphosa peut s’attendre à la même hostilité de la part des députés à propos de cette affaire lorsqu’il présentera aujourd’hui le budget de la Présidence au Parlement.

L’ancien patron des services sud-africains de renseignements Arthur Fraser, avait porté la semaine dernière des accusations criminelles contre le Chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa. Ces accusations portent sur le vol de millions de dollars américains dissimulés dans les locaux de la ferme Phala Phala du Président à Waterberg, dans la province de Limpopo par des criminels qui étaient de connivence avec un employé de maison. Selon Fraser, les suspects du vol avaient été kidnappés, interrogés puis achetés pour garder le silence.

Preuves à l’appui, le patron de l’espionnage a inclus dans son acte d’accusation déposé dans un poste de police à Johannesburg, des photographies, des comptes bancaires, des séquences vidéo et des noms.

Mercredi, la médiatrice de la République, Busisiwe Mkhwebane, a annoncé l’ouverture d’une enquête sur des accusations criminelles contre Ramaphosa, suite à une plainte déposée par un parti politique.

« La plainte, qui concerne la conduite présumée du Président en ce qui concerne les allégations d’activités criminelles dans l’une de ses propriétés, a été reçue vendredi dernier de M. Vuyo Zungula, député, président du Mouvement de transformation africaine (ATM) », a indiqué Mme Mkhwebane dans un communiqué.

Avec MAP